Qu’elle soit vive ou morte,
elle traîne sa détresse,
corsetée
par tant de dérivations 
et de biefs tordus.
Teinturiers, mégissiers,
tanneurs, meuniers...
main d’œuvre en péril
exploitant, jusqu’à la pourrir,
la même ressource.
Faut-il pour autant accabler
ces compagnons de misère,
en les accusant
d’être responsables 
de leur propre désastre ?
Non ce n’est pas
la « tragédie des communs ».
C’est plutôt
le commerce des humains,
l’infection !
Les voyous de la Croule
observent ce lit gorgé
de plis fangeux
enlaçant l’île aux singes
de ses bras maladifs.
Après s’être bâfré
de tant d’humeurs puantes,
le fleuve s’entortille 
et se décharge
sur les côtes anglaises.
Haussmann, qui se gausse
de vertus hygiénistes,
charrie des tonnes de bourgeois 
pour ensevelir
d’improbables thalwegs.
Non ce n’est pas
la « tragédie des communs ».
C’est plutôt
le commerce des humains,
la fosse d’aisance !
-> -> -> <- <-<-
Tout près,
Saint Antoine 
donne la réplique
à Saint Marcel,
improvisant le chant
révolutionnaire
des faubourgs parisiens.
Tout près,
de la barrière d’Italie
hurle encore
le tumulte de juin,
inaugurant 
les trahisons 
républicaines.
Tout près,
l’irraisonnable
butte-aux-Cailles 
de Wroblewski 
défie la troupe,
pour les beaux yeux 
de la commune.
Non ce n’est pas
la « tragédie des communs ».
C’est plutôt
le commerce des humains,
l’immondice !
L’immondice !


				
				
				
		
		
		

