Sous emprise de montagnes russes,
nous basculons,
de cimes d’euphorie en dégoûts de tréfonds,
toute rage dedans, l’estomac dans les talons.
Alors que tout forçait pour qu’on s’acclimate,
je rassemble en moi tous ces nous disparates,
n’en pouvant plus de me bouffer la rate.
C’est la morsure de vie,
qui te prends.
C’est la morsure de vie,
qui te prends, de bas en haut !
Bouclé dans un train, sans arrêts ni stations,
je me vois tout observé, perclus d’abstractions,
le cerveau gâté par un circuit de questions.
Mais je décide que la ritournelle
n’est plus de mise :
je pose l’indifférence comme résolution de crise
et c’est, qu’enfin, le jeu de miroirs se brise.
C’est la morsure de vie,
qui se répand.
C’est la morsure de vie,
qui se répand, de bas en haut !
On me transporte, inerte et bras ballants,
posé en vrac comme un sac de gravier blanc,
dans un bolide sans chauffeur ni volant.
Percuté par l’énergie du désespoir,
à coups de poings, je m’échappe de la trajectoire
rejoignant, in extremis, la contre-histoire.
Et la fin de l’humain sera la fin de cette histoire.