CABOU

Un chant révolutionnaire

(mercredi 1er avril 2020)

ENCORE TOI !

Tant de gains s’empilent.
Le profit motive.
Le capital préside.
L’ordre s’éternise.

Pesantes astreintes,
aveugles souffrances,
coriaces emprises,
dociles pagailles...

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Avant que je plonge dans les froides ténèbres
Avant que l’hiver rentre dans mon être : colère

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Aux gueuses, aux pétroleuses, aux révolutionnaires,
aux réfractaires, aux quarante-huitards, aux communards,
je lance un salut partisan et fraternel !

Je suis admiratif de ces anonymes qui
chassèrent du trône le représentant de dieu sur terre,
s’appropriant, sans façon, la conduite et le récit.

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Lendemains qui déchantent, font craindre le pire.
Quand d’héroïques élans sombrent dans le tragique.
Quand, chassé par la porte, Tyran force la fenêtre.

Les tragédies de l’histoire apportent la lumière
mais pas au point de nous aveugler ; lucides ?
Ah oui ! Mais faut pas jeter bébé avec l’eau du bain.

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États, institutions indigènes et transnationales...
Les capitalos ont bâti ces outils pour tenir.
Il nous faut les abolir, pas les conquérir.

Si tu utilises les méthodes et les moyens
de ceux que tu combats, alors c’est toi qui est fini !
car nos moyens portent et montrent tout de nos buts.

Ses origines remontent aux temps des cottes de maille.
Le capitalisme, monstre polymorphe, règne encore,
Il s’affiche aujourd’hui écolo-mondialisé-digital.

Cyborg : figure capitaliste pathétique qui
- tel l’aristo d’avant 89 - pétri de ses croyances,
refuse d’admettre sa propre finitude.